Depuis mon enfance, le contact avec la nature m'est indispensable : couleur, odeur, vie sous toutes ses formes. De tout temps dans le jardin d'agrément, j'ai toujours réservé un coin pour la culture potagère. Les salades fraichement cueillies ont un autre goût que celles du marchand de légumes, idem pour les premiers radis ou les petits pois. Pendant longtemps, je me suis contenté de quelques m2. Mais depuis ces dernières années, et notamment depuis que je suis à la retraite, j'ai pu acquérir de grandes surfaces à cultiver. Ainsi, actuellement nous n'achetons plus aucun légume et très peu de fruits. Nos trois congélateurs sont généralement bien garnis.

Il va de soi que nos cultures sont aussi écologiques que possible : pas de pesticide, ni d'engrais de synthèse, seulement quelques granulés de "ferramol" pour lutter contre les limaces et un peu de bouillie bordelaise sur les solanacées (pommes de terre, tomates, aubergines, poivrons, physalis), en cas d'humidité en période estivale, ou encore pièges jaunes pour éviter les dégâts des aleurodes sur les crucifères ou pour capturer les mouches qui pondent leurs oeufs dans les cerises ou les noix.

D'autre part, nous avons un verger qui s'enrichit chaque année de nouveaux arbres ou arbustes et c'est là que je me suis perfectionné dans l'art de greffer. C'est le sujet d'un article à part entière. J'ai aussi étendu la pratique de la greffe au jardin potager. C'est ainsi que je greffe sur pied de tomate résistante aux maladies, des tomates, des aubergines, des poivrons, ce qui donne des plantes vigoureuses et productives.

Un point important dans le jardin est l'alimentation en eau. Sur mon terrain je n'ai pas l'eau de la ville, mais j'ai deux cabanes et un auvent ce qui me permet de récupérer de l'eau de pluie dans des citernes (plus de 4 m3). Dans ces citernes l'eau se met à la température ambiante et une pompe électrique (surpresseur) me permet d'avoir de l'eau sous pression. De plus, un puits, situé au bas du jardin me sert pour compléter en cas de sécheresse. Pour cela , j'ai placé une pompe immergée dans le puits et avec des interrupteurs à flotteur, cette installation fonctionne toute seule. En somme j'ai réalisé une mini adduction d'eau.

En 2015, j'ai construit un abri à tomates de 3x7m² : un toit en tôles translucides, maintenues par des nervures en aluminium. La pente est orientée vers l'ouest. Seules la façade ouest et une partie de la façade sud sont protégées par un film plastique transparent pour éviter les pluies les plus fréquentes. Cette installation nous a permis de récolter abondamment des tomates sans aucun traitement chimique jusqu'à la fin de l'automne. En fin de période, seuls les pieds placés près des bords nord et est ont été attaqués par le mildiou, ce qui prouve l'efficacité du sytème.

Plus récemment, les oiseaux se permettant de picorer nos récoltes, j'ai été obligé de fermer l'abri avec des filets.